La complainte du casque

Par un beau dimanche de printemps, dans la descente de l’Espigoulier, les odeurs de genêt pointent leurs nez et moi, je me suis pris un mur de soutènement en plein dans l’arrière. Bien évidement je me suis réservé le privilège de faire mon boulot en explosant, grâce à ma mousse absorbante . Le grand balaise qui était dessous n’à presque rien senti juste un petit hématome en surface. Mais surtout je lui ai permis,  aujourd’hui qu'il puisse toujours regarder sa femme et sa petite fille.

J’en ai vraiment pris une bonne, au point de m’en aller directement au cimetière des casques morts pour la cause cycliste. Quel honneur de mourir pour sauver des vies. Dans les poubelles de nos villes, il est très exceptionnel que l’on trouve des objets qui ont sauvés des hommes et des femmes, cherchez bien, le tri sélectif ne s’étend pas à cette catégorie .

Quelle vrai satisfaction d’avoir croisé ce coach obsédé de sécurité qui sur recommandation d’un collègue m’à obligé de me poser sur la tête de ce grand gars de 90 kg qui crois qu’à 73 Kms à heure on ralenti un vélo comme une moto ou une auto.

Et dire que quelques prétendus cyclistes aux cervelles d’oiseaux préfèrent encore montrer leur magnifique casquette en coton chinois, ou leur coupe « gelée » mode Star AC, que de me visser sur leur tête.

Pourtant, j’ai fait un gros régime pour être le plus léger possible, j’ai aussi réalisé d’énormes efforts pour être joli. Je pense que ses arriérés de la cafetière ont bien deux ou trois personnes qui les aiment au point de penser à eux.

A moins qu’ils vivent dans une planète ou seul compte l’apparence au détriment des gens et de leurs sentiments . Bizarres citoyens égoïstes un peu représentatifs quand même de notre société.

Enfin je termine ma complainte et ma carrière ……………..heureux d’être un objet vital.

P.S. je vieilli vite au soleil pensez à me remplacer de temps à autre car mes composants absorbent beaucoup moins quand ils durcissent.

                                                              Le Coach.