Le temps passe et nos lutins cyclistes se dirigent avec joie, bonne humeur et fierté, vers une troisième année de BEAU VELO accomplie, et un troisième voyage interplanétaire dans la comète vélo, avec ce petit conte de Noël 3.

La troupe à force de trimbaler les couleurs violettes et noires sur les routes environnantes de MARSEILLE et de la région est maintenant reconnue. Au passage de la grappe des "Oh, les BEAU VELO !!!" nous sifflent amicalement aux oreilles. Après deux années passées, à consolider et renforcer leur belle amitié.

Asticotés par "’héritier" de PEPE ANGELO l’envie leur prend de rendre aux autres les émotions que leur procure leur sport. Projet ,fou, noble, et surtout partagé avec des lutins "turquoise " nos fameux "voisins de pédalier". Deux petites troupes qui s’unissent pour montrer aux grosses écuries , trusteuses de podium, que la force de l’envie, est plus efficace, que le nombre . Sans prétention, mais avec fierté.

Alors les nouveaux amis, se mettent en route du rond-point du LOGIS NEUF, avalent le bas des TERMES et clignotent, à droite sur l’AUBERGE DE PICHAURIS

Au bord d’un chemin de montagne entre ALLAUCH et GARLABAN, les lutins posent leurs sacs , appuient les vélos sur les rares chênes rescapés des incendies successifs du massif . Défrichage à la serpe des taillis administratifs, nettoyage à fond des prégugés, lustrage des bonnes volontés, appel au peuple cycliste , il fallait bien çà (et les voisins de pédaliers ) pour monter le projet d’un vieux passionné de belles épreuves (et d’un collège à lui, qui n’est pas mieux). La troupe aurait pu s’orienter vers une zone industrielle sécurisable ,comme un commissariat de police . La tâche aurait bien sûr été plus simple certes .

Mais LE TOUR DU REGAGE avec la fin des TERMES, la descente sur PEYPIN, le toboggan du cimetière au hameau, et le célèbre "coup de cul" du REGAGE, haut lieu du "JEAN MASSE ". Pour tous les "useurs de bitume " Marseillais, Plan de Cuquois ou autres, c’est avec l’ESPIGOULIER l’académie française de la grimpe . Les lignes blanches sur la chaussée ,vestiges des grandes classiques régionales en témoignent. Pas d’hésitation, comme un seul homme l’association violette et turquoise se relève les manches et finalise la jolie course. Une belle aventure.

Les lutins auparavant, s’étaient affutés le mollet , avec la résurrection du CRITERIUM d’HIVER . Excursion sportive de bon niveau prévue en deux étapes . La première longe la réserve de sioux de la tribu d’OK CORAL, Les plumes légèrement défraichies par les représentations successives . L’attaque de la diligence pour comité d’entreprise, le dressage de chevaux de retour, ça vous déplume un grand chef en un rien de temps . Après la montée du camp, tourniquet dans le sens inverse des bolides de courses, autour du circuit du Castellet . L’écho des tuyères d’échappement, se mêlent aux rires des compères . Les "moteurs" des lutins n’avaient encore pas tous la bonne carburation, néanmoins, ils essayaient "d’envoyer le ragout ". A l’arrivée dans la bosse, un AIXOIS au-dessus du lot, trouva le bon réglage pour aligner le petit peloton.

La deuxième étape après deux tentatives bloqua les BEAUVELOTISTES dans la glace, frigorifiée. Les frimâtes ramenaient les loups dans les Termes les OURS redescendirent sur la canebière à la recherche de kébab (là c’est juste pour voir si vous avez lu le N°1). Bref un vrai froid en février normal, pour la saison. Le vélo n’étant pas inscrit aux J.O. d’hiver, la patience remplacera la forme.

Une galette des rois, de l’ami ALAIN plus loin, la bande se dirige vers le soleil de SAINT RAPHAEL pour le pèlerinage annuel à NOTRE DAME DES ANGES . Le monastère de la villa SOLEIL accueille les pèlerins mangeurs de kilomètres. Pas de loges spartiates, un grand dortoir, avec "gaz" à tous les étages. Les tirs de missiles éclairent les nuits de récupération. Quatre jours de dévotion aux dieux du cycle. Pas de chemin de croix, même pour les moins en forme .Que des routes accueillantes, des prières exaucées, épargnant SAINTE GAMELLE, au profit de grands tirages de bouts droits . De joyeuses poses casse-croute orchestrées de mains de maitre, par le toujours, dévoué champion des lasagnes.

Après ce beau moment, les courses arrivent . Dans les boucles d’OLLIOULES le groupe prend forme . Le boulanger de TOULON s’invite à la danse, les courageux luttent avec leurs armes . Le fringuant AIXOIS glane des lauriers dans la cote de CARNOUX et les collines du VAUCLUSE .Trois vététistes d’occasion décrochent sous la pluie dans le massif de l’étoile ,le premier trophée par équipe de l’histoire du club (un comble ), du coté de MIRAMAS, un quintet de joyeux drilles s’en donnent à cœur joie malgré un niveau très relevé. Des belles participations symboliques aux bosses du 13. Une petite gamelle de plombier, un infirmier dans l’arrière d’une camionnette. Les aléas classiques d’un groupe de cyclistes .Des hauts de forme (sans melon) des bas de forme, le boulot, qui nous dévore le cerveau, la famille qui nous rappelle aux obligations.

Au passage des gars dans une lucarne nous fabrique une crise, et se bagarrent pour le partage de la galette accrochée au pouvoir . Ils nous bassinent avec la parité homme femme .Juste à nous avec nos 4 "cyclistarlets " . Pas à nous …nos nanas sont depuis longtemps  nos égales, dans le talent et la forme . Quand elles ne sont pas meilleures que nous, et même la plupart du temps, elles nous dépassent par leur courage et leur enthousiasme. Alors les handicapés de la culture physique, coincés dans vos banquets, laissez-nous gérer nos différences . Apparemment ce n’est pas de ce domaine que vous êtes le plus performants.

La route continue et nos amis arrivent au bord d’un précipice .Temps d’arrêt et coup d’œil dans le vide du trou béant .Au fond une ombre jaune, mélangée à des rayures bleues et blanches tachetées d’étoiles, git dans un bain d’excréments. Autour du déchu 7 trophées brisés. La sortie de route pitoyable d’un des plus grand usurpateur, qui se croyait à l’abri des lois . Au-dessus du symbole puant de la dérive du sport spectacle ,les vautours tournent en rond .Rassasiés par leurs complicités intéressées ,ils digèrent le festin, écœurant de leur création .

Une reprise de souffle et on butte sur une grande carcasse décharnée à rouflaquettes, qui passe du statut de pistard à grimpeur émérite . Le sport cycliste génère des miracles qui lui sont uniques .C’est un peu comme si un judoka poids lourd devient danseur étoile . S’il vous plait MONSIEUR POGNON arrêter de nous prendre pour des cons.

Ivre de dégoût la bande se réfugie dans son auberge à l’enseigne VIOLET, NOIR et BLANC, le descendant de pépé ANGELO les attend .Arrête de pester après les dérives du bisness sportif . La grande table d’hôtes est dressée, au milieu de la salle. La pompe à bière est en pression . Les germaniques du BLUE BAR ont livré les futs de FRANZISKANER et les cacahuètes salées . Le président prépare un festin, d’amitié, de sport propre, de joies simples, de respect de la famille. Quelques-uns perdus dans leurs trajectoires se sont éloignées de la collectivité, et loupe la porte, d’autres parrainés par les créateurs, sont venus repeupler le vide, avec brio.

Encore une belle année partagée sur les routes, unis par notre passion, confortés dans nos santé physiques et mentale Les vertus du sport sont indestructibles . L’important reste d’y veiller de les entretenir comme la braise du feu de la vie . Un souffle léger et permanent, sans artifice, pour éviter les retours de flammes.

Tous au coin du feu, la bande se promet de se valoriser au contact des uns des autres.

Le bois dans la cheminée crépite, des étincelles jaillissent. Je crois que ceux-là, se trouvent bien ensemble.

JOYEUX NOEL

 

 

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